Qui dit canicule, chaleur, manque d’eau dit aussi budget temps des chevaux perturbé ! Et sur le plan alimentaire cela peut tout changer…
Parfois, pour certains types d’équidés, c’est l’occasion de perdre un peu du surpoids du printemps ce qui n’est pas un mal.
Pour d’autres cependant, cela peut relever d’un combat long et difficile pour éviter une fin d’été catastrophique en matière de maintien en état. Parce qu’hélas tous nos chevaux ne sont pas constitués de la même manière pour lutter contre les événements climatiques, il est parfois nécessaire de se poser les bonnes questions et d’anticiper ces pertes de poids.
QUELLES SONT LES RAISONS D’UNE PERTE DE POIDS ?
– Une qualité d’herbe qui diminue
– Une quantité d’herbe disponible dans la prairie trop faible
– Un temps de pâturage modifié avec beaucoup de temps à l’abri et plus assez de temps pour ingérer assez de fibres durant la nuit
– Une race, un état physiologique, ou une pathologie nécessitant une rigueur dans la gestion de l’alimentation
Si votre prairie est surpâturée, elle ne poussera que très peu en été. L’ingestion journalière en Matière Sèche de votre cheval ne sera plus assurée. Il n’aura pas assez de calories et de protéines et perdra progressivement de l’état.
Si vous ne préparez pas de stocks sur pied à faire pâturer l’été, il est fort possible que vos chevaux à gros besoins ne puissent pas trouver assez à manger.
Les races près du sang ou plus sensibles au stress seront plus impactées par les chaleurs et les insectes : stress, déshydratation, fonte musculaire. Les juments en lactation doivent pâturer plus longtemps que des chevaux à l’entretien pour assurer la lactation. La chaleur et les insectes peut impacter fortement le temps de pâturage. Les chevaux ayant des pathologies respiratoires ou locomotrices seront plus fatigués pendant ces périodes et iront moins souvent s’abreuver ou se nourrir. Attention enfin aux chevaux avec une dentition fragile qui vont moins se satisfaire d’une herbe au stade floraison, trop dure et trop riche en cellulose.
Votre cheval va donc commencer à maigrir avec l’arrivée des chaleurs et des insectes, mais vous ne vous en apercevrez pas forcément tout de suite, et c’est bien à ce niveau que le bât blesse.
QUELQUES MESURES À METTRE EN PLACE DE MANIÈRE SYSTÉMATIQUE À L’APPROCHE DE L’ÉTÉ :
Mesurer régulièrement le périmètre thoracique (1 fois/mois) pour savoir si votre cheval perd du poids
Vérifier son état d’hydratation
Vérifier que vous offrez une quantité d’herbe suffisante
Rajouter du foin si nécessaire
Si cela ne suffit pas, vous pouvez mettre en place une ration quotidienne avec un aliment apportant calories, fibres et protéines + ajout d’un CMV.
C’est comme tout dans la vie, il faut ANTICIPER, toujours, partout, tout le temps.
ANTICIPER permet de retarder ou d’éviter les pathologies.